Les Palantíri

Le terme palantír signifie « qui regarde au loin » en quenya (palan- : loin, étendu ; -tir : regard).

Les Palantíri étaient des pierres en forme de boule de cristal qui permettaient de voir des choses très éloignées, seulement à proximité d’autres pierres. Néanmoins, les personnes qui avaient un esprit assez fort pouvaient réussir à diriger leur regard par les pierres. Grâce à ce système, les Númenóréens pouvaient découvrir  les stratagèmes de leurs ennemis : ainsi, presque rien n’échappait à leur vigilance au temps de leur splendeur.

Les pierres étaient au nombre de sept et provenaient de Númenor : les Noldor (probablement Fëanor) les avaient façonnées et en avaient fait cadeau à Amandil, père d’Elendil et chef des Fidèles. Elles furent sauvées de la Submersion et placées en Arnor à Annùminas, Amon Sûl et Elostirion et au Gondor à Minas Anor (Tirith), Minas Ithil (Morgul), Osgiliath et Orthanc (Isengard).
La principale pierre était celle d’Osgiliath, mais la Pierre Maîtresse réelle était en fait située à Tol Eressëa. Seuls les membres de la famille royale ou plus tard les Surintendants étaient habilités à se servir des pierres.

Malheureusement, au cours du Troisième Age, les Palantíri furent perdues sauf celle d’Orthanc : Elrond emporta la pierre d’Elostirion, la pierre d’Osgiliath fut perdue après l’incendie de la ville (1437), la pierre d’Amon Sûl et la pierre d’Annùminas sombrèrent avec le roi Arvedui dans la Baie de Forochel (1974) et les pierres Ithil et Anor furent inutilisables par la suite : celle d'Ithil ne fut jamais retrouvée après la perte de la cité, et celle d'Anor ne renvoya plus que l'image de mains de vieillards crispées, car Denethor tenait la pierre au moment où il s'était jeté sur son bûcher.

© John Howe