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La Communauté de l'Anneau (2001)

Film américain, néo-zélandais (2001).
Aventure, Fantastique.
Durée : 2h51.
Date de sortie : 19 Décembre 2001
Avec Elijah Wood, Sean Astin, Viggo Mortensen, Ian McKellen, Orlando Bloom...
Réalisé par  Peter Jackson

 © New Line

Résumé

Le jeune hobbit Frodo Sacquet a hérité d'un anneau magique. Il s'agit de l'Anneau Unique, instrument de pouvoir absolu qui permettrait à Sauron, le Seigneur des Ténèbres, de régner sur le Terre du Milieu et de réduire ses peuples en esclavage... A moins que Frodo et ses compagnons ne parviennent à emporter l'Anneau jusqu'en Mordor, lieu où il a été forgé, et à le détruire pour toujours.

Critiques

par Eleglin (Y.H.)
mise à jour : 19.12.2008

Après avoir captivé 150 millions de lecteurs, le roman de J.R.R. Tolkien est enfin porté à l'écran, en décembre 2001. Le premier volet, La Communauté de l'Anneau, est déjà devenu un des plus gros succès de l'Histoire du cinéma, couronné par quatre oscars®.

L'adaptation a longtemps été considérée comme impossible à réaliser : impossible à concevoir, à filmer, à respecter, à transfigurer. On se souviendra de l'échec du dessin animé de Bakshi, dans les années 70. Le Seigneur des Anneaux était la somme des "impossibles" jusqu'à ce qu'un réalisateur néo-zélandais presque inconnu s'atèle à la tâche titanesque sous l'égide d'une firme indépendante, New Line, et remporte son pari.

Le scénario a été écrit par Peter Jackson himself, assisté par sa complice Frances Walsh. Sont également crédités Philippa Boyens et Stephen Sinclair. Lè où Tolkien pouvait développer à loisir son univers sur des centaines de pages, s'attardant sur des détails ou des personnages "secondaires", comme Tom Bombadil et Baie d'Or, nos scénaristes ont du concentrer tout cela en un long-métrage de 3 heures. L'intrigue et l'image sont mises en avant, privilégiant des paysages innoubliables, des personnages touchants, le tout orienté vers une sensitivité visuelle ennivrante et subliminale.

C'est Howard Shore qui signe la musqiue du film. Il nous offre des morceaux "celtiques sans être celtiques". La musique est omniprésente et est presque un personnage à part entière, soutenant le propos des personnages ou illustrant admirablement la situation. L'ensemble est très cohérent, tout en reflétant admirablement les différentes cultures de la Terre du Milieu. Un thème récurrent intervient aussi tout au long du film et traduit l'état de force ou de faiblesse de la Communauté, atteignant son summum à Fondcombe puis plus solennelle à la mort de Boromir.

C'est la firme WETA qui a pris en charge les 1200 plans digitaux du premier volet. La conception visuelle a été dirigée et inspirée par Alan Lee et John Howe, deux spécialistes des illustration de Tolkien. La conjugaison de leur talent nous offre un univers typiquement fantasy, de la profondeur spirituelle de Fondcombe, jusqu'à la majesté solennelle et lugubre de la Moria, et la simplicité pittoresque de la Comté.

Le casting, très cohérent, nous présente des acteurs habitués et talentueux, mais souvent peu connus du grand public comme Orlando Bloom ou Dominic Monaghan. Quelques acteurs connus se partagent la tête d'affiche comme Christopher Lee, Liv Tyler, Sir Ian Holm ou Sir Ian McKellen... Les sentiments humains renvoyés par les personnages éprouvent notre sensibilité et nous permettent de mieux nous immerger dans cet univers riche et foisonnant. Même dans un tel film à spectacle, l'émotion et l'émerveillement restent les maîtres mots.

Au final, tous ces éléments posent les premières pierres d'un des trop rares monuments mythologiques du Cinéma, et imposent des figures incontournables, réinventant de nouvelles règles pour le septième art, et concrétisant enfin un des fantasmes cinématographiques réputé insaisissable. Et le public ne s'y est pas trompé, en offrant à ce chef d'œuvre un accueil digne des plus gros succès du Cinéma. Le reste appartient désormais à l'Histoire.

Certains fans de Tolkien regretteront l'absence de Tom Bombadil, l'importance donnée au rôle d'Arwen et autres divergences par rapport à l'œuvre originelle sacro-sainte. Les autres y trouveront leur compte et savoureront un bon moment de cinéma comme on aimerait en vivre plus souvent.