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Les Œuvres de Peter Jackson

Braindead

Plan de l'article

Résumé

Un animal a été transporté par des missionnaires sur le sol néo-zélandais. Il s'agit d'une créature issue du viol d'un singe par un rat. Logiquement méchant, le petit monstre est carnivore et sa morsure est le réceptacle d'une terrible malédiction qui transforme ses victimes en zombies dotés de super-pouvoirs. Sa première proie est Vera, la mère de Lionel Cosgrove, une marâtre qui séquestre son rejeton et a déjà tenté d'éliminer sa petite amie, Paquita. Evidemment, elle va en profiter pour zombifier toute la ville. L'hémoglobine va couler à flots...

Photographies

Note de l'auteur: L'ensemble de ces images sont la propriété de Avalon Films/Wingnut Films.

Présentation

En 1992 sortit Braindead, histoire macabre accompagnée d'une surabondance de sang et de boyaux. Ce long-métrage se révèlera être un formidable exutoire pour freaks et il acquit très vite le statut de film culte, au point qu'aujourd'hui encore, Braindead est considéré comme le summum du film gore. Car Braindead est bien plus qu'une dédicace aux fans de "zombies movies". C'est un projet mûri de longue date.

Dès 1986, en plein tournage de Bad Taste, Peter Jackson imagine une histoire de zombies. Faute d'investissements privés, le projet est mis en suspension. Après le succès des Feebles, Jackson ressort son script et le confie à Fran Walsh et à Stephen Sinclair, ses deux collaborateurs sur les Feebles. Le scénario que lui rendront les deux trublions se révèlera être très malin, même si les hectolitres d'hémoglobine renvoient sa subtilité au deuxième plan.

Le film traite de façon virulente du syndôme de l'Ajase ( les garçons castrés par leur chère et tendre maman ) et la relation entre le héros (Lionel Cosgrove) à l'égard de sa mère chérie va être la clef de voûte de toute l'intrigue. Quand débarque un singe-rat qui transforme ses victimes en zombies surpuissants, et que la mère se fait mordre par la gentille bestiole, on devine que le traitement du sujet sera gorissime, avec des symboles grossiers et un mauvais goût plus que parfait. Le tout est destiné à déclencher, avec succès, l'hilarité.

Car on est loin de la noirceur des films de Romero ! Jackson n'appréciant que modérément les films d'horreur qui se prennent trop au sérieux, l'histoire dérape très vite et servira de prétexte à des gags idiots et saignants à souhait... pour le plus grand plaisir des fans.

La NZFC, convaincue du talent de Peter Jackson, apportera une aide substantielle du cinéaste. Au final, le réalisateur disposa d'un budget total de 1 800 000 $, ce qui lui permit d'engager de "vrais" comédiens. Malgré tout, la réalisation fut soumise à une planification rigoureuse, et Jackson n'eut pas le loisir d'employer ni effets optiques, ni effets visuels numériques. Ces absences seront comblés par un storyboard minutieux qui permit d'économiser de l'argent et de rajouter des scènes supplémentaires.

Sur ce projet, Jackson engage de nouveau Richard Taylor et son équipe pour les trucages de Braindead. Chaque film de Peter Jackson a battu un record. Ceux de Braindead sont simplement plus répugnants que les autres. Avec les moyens du bord, Richard Taylor, Tania Rodger et leurs assistants redoubleront d'ingéniosité pour nous fabriquer des zombies impressionnants et pour produire des centaines de litres d'hémoglobine. La tondeuse à gazon ejecte à elle-seule près de 25 litres de sang à la minute. Et quand tous demandent pourquoi Jackson s'evertue à déverser sur le plateau ses effluves écarlates, il rétorque: "Pour les fans ! "

Braindead. Nouvelle-Zélande. 1992. Réalisation : Peter Jackson. Scénario : Peter Jackson, Fran Walsh Stephen Sinclair. Directeur Photo : Mulray Milne. Musique : Peter Dasent. Montage : Jamie Selkirk. Production : Jamie Selkirk, Jim Booth pour Avalon Films et Wingnut Films. Interprètes : Timothy Balme, Diana Penalver, Elizabeth Moody, Ian Watkin, Stuart Devenie, Peter Jackson.. Durée: 1h44. Sortie le 27 janvier 1993.