Chapitre 15 : Les nuages s'accumulent
Plan de l'article
Résumé du Chapitre
Depuis leur promontoire, les nains remarquent des rassemblements d'oiseaux. La vieille grive que Bilbo avait déjà remarqué arrive et semble écouter la discussion de nos amis. Elle s'envole et ramène bientôt le fils d'un des plus anciens corbeaux de la région, Roäc fils de Carc. Celui-ci leur apporte des nouvelles à propos de Smaug, des Elfes, et des Hommes. Thorin commande aussitôt que l'on aille quérir son proche Dáin et son armée afin que ces derniers puissent les secourir. Il ne souhaite en aucun cas partager avec les Hommes d'Esgaroth ou les Elfes des Bois.
Les Nains dressent donc une barricade à l'entrée de la Montagne, et attendent patiemment l'arrivée des armées. Celles-ci envoient donc des hérauts ainsi que Bard dans l'espoir de négocier un accord raisonnable, mais Thorin est peu disposé à discuter, en particulier avec les Elfes. Finalement, un siège est organisé autour le Montagne afin de faire revenir à la raison nos nains, la faim aidant. Le pauvre Bilbo n'est pas du tout satisfait du tour que prend la situation...
Introduction
Après un moment de victoire les ennuis reviennent aux galop. Les nains ne sont pas partageurs et sont bien décidés à le faire comprendre aux hommes et aux elfes (surtout aux elfes). Une nouvelle bataille se prépare, et même la fin du chapitre n'est guère encourageante pour nos amis nains.
Eilonwy.
La menace n'est plus une menace fantôme
Thorin est hélas aveuglé par sa cupidité et sa fierté durant une bonne partie de l'histoire. De plus il est hostile aux elfes (comme tout nain qui se respecte), ce qui n'arrange rien. Bref Thorin reste égal à lui-même dans ce chapitre : on reste sur ses positions, on finira bien par gagner.
En fait ce sont bien des Nains. si on se rappelle un peu le premier âge, les Nains de Nogrod et de Belegost tuent les Elfes de Thingol parce que ceux-ci ont massacré les Forgerons de Nogrod. Ces derniers ayant eux-même tué Thingol pour ne pas lui rendre le Silmaril serti dans le Nauglamir car ils convoitaient le bijou qu'ils avaient créé pour lui. Bref on pourrait faire le parallèle ici et dire que finalement la fourmi n'est pas prêteuse. Donc pourquoi réagir autrement qu'en fourmis. euh pardon, en Nains ?
Cela correpond au tempérament de cette race: la force brute d'abord et les palabres après.
Eilonwy & Glorfindel.
Les oiseaux
Dans ce conte, de nombreux oiseaux interviennent : des corneilles, des
corbeaux et une grive.
Les corneilles sont des oiseaux noirs et lugubres, Balin fait savoir
son dégoût pour leur espèce.
Les corbeaux, au contraire de leurs cousines, même si Bilbo
ne voit pas la différence au premier abord, ont toujours été
tenus en très haute estime par les Nains sous la Montagne. Les
corbeaux sont des charognards et ce n'est généralement pas
un bon présage. Cependant, les Nains et les corbeaux sont très
liés et donc ce n'est pas ça qui les inquiète. Ce
sont les corneilles près de l'entrée principale qui sont
plus malfaisantes d'après Balin. On apprend au chapitre 11 sa profonde
affection pour les corbeaux, il aimait à leur parler, semble t-il.
Roäc, descendant d'une ancienne lignée de corbeaux parlant le Langage
Commun et amis des Nains, se révèlera être un messager
au rôle prépondérant pour la suite du récit.
La grive est importante car elle a un lien avec l'énigme et permet
indirectement l'ouverture de la porte. Elle permet aussi l'arrivée
de Roäc.
Dans les Récits de Tolkien, les oiseaux interviennent souvent
en tant que messagers, car ils permettent de nouer des relations entre
les peuples. Les Nains utilisent les corbeaux. Les Hommes de la lignée
de Girion connaissent le langage des grives. Les Aigles semblent utiliser
un langage commun, ce sont les oiseaux de Manwë. Radagast utilisent
aussi des oiseaux comme messagers, tout comme son chef de rang, Saruman
et Gandalf. Les Crebains du Pays de Dun sont parmi les seuls oiseaux maléfiques
dont il est question. On trouve également certaines Valier qui
chantent et attirent les oiseaux. La voix de Lúthien est comme
le Chant du Rossignol.
Tolkien devait apprécier les oiseaux. Il les place dans des rôles
de messagers, de soutien mais aussi comme des êtres aux chants fabuleux.
De plus, les oiseaux, et en particulier les corbeaux, sont très importants dans la mythologie nordique, l'une des inspirations de Tolkien. Parmi les compagnons préférés d'Odin, on trouve les corbeaux Hugin (la pensée) et Munin (la mémoire), les loups Geri et Freki. Le corbeau est le messager, celui qui voit tout et annonce les nouvelles à son maître (ou son allié). Les Crebains dans le SdA, les espions volants de Saruman, sont aussi des corbeaux.
Eilonwy, Dalian & Eleglin.
Pour approfondir cette lecture...
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Bonne lecture !
© A.Lee