Chapitre 6 : De Charybde en Scylla
Plan de l'article
Résumé du Chapitre
Après avoir réussi de s'enfuir, Bilbo réalise alors que le soleil passe de l'autre côté de la montagne, qu'il a traversé la montagne. En errant dans le désert au pied des Monts Brumeux, Bilbo retrouve ses compagnons. Après un court récit de ses aventures (sans mentionner l'anneau), ils reprennent la route, avant que les gobelins ne se mettent à les poursuivre.
En descendant une pente, ils entraînent des cailloux et bientôt,
dévalent le versant plutôt qu'ils ne descendent. Un peu
plus loin, alors que Gandalf propose de s'arrêter dans une clairière,
des loups arrivent, près à les dévorer. Ils parviennent
tous de justesse à grimper dans des arbres environnants.
Les loups gardent les arbres, et les gobelins, qui savent grimper, ne
tarderont par à arriver.
Alors Gandalf décide d'envoyer des pommes de pins enflammées sur les loups. Il sème ainsi la pagaille dans la meute, mais la forêt s'enflamme.
Heureusement, les aigles les surveillaient et ils parviennent à s'enfuir de justesse, dans les serres des aigles, laissant la forêt en feu et les loups et gobelins totalement désemparés. Arrivés à l'aire du Seigneur des Aigles, les nains et Bilbo peuvent enfin se nourrir et s'endormir avec l'assurance que les Aigles ne leur feront rien, étant amis de Gandalf.
Introduction
Le titre original : Out of the Frying Pan into the Fire peut
se traduire par 'Hors de la poêle dans le feu'. Cela reflète
assez bien une des aventures de nos amis, quand les aigles viennent sauver
Bilbo et ses compagnons de la forêt en feu.
Le titre de la version française ( traduite par Francis Ledoux
) : De Charybde en Scylla renvoie à un proverbe ancien : Incidet
in Scyllam cupiens vitare Charybdim qui a passé dans toutes les langues: 'Tomber
de Charybde en Scylla' est l'équivalent d'un autre proverbe : "de
mal en pis". Et là encore, nos amis qui avaient échappé aux
ténèbres des Monts Brumeux se retrouvent "sur le grill'.
Donc un bon titre qui résume bien la situation.
Eleglin.
Le retour de Bilbo, l'Anneau et Gandalf...
À son retour, Bilbo ne parle pas de la découverte de l'Anneau : tout au long du voyage qui précède l'entrée dans les montagnes, Bilbo est sans cesse mis à part, toujours oublié, on ne voit pas son utilité, il encombre. Lorsqu'il a l'Anneau et qu'il voit l'effet qu'il donne sur les nains et Gandalf, il est fier, pour une fois il est au centre de l'attention générale, on l'admire. Alors évidemment il ne va pas révéler que toutes ces " qualités " ne sont pas dus à son mérite mais lui parviennent de l'Anneau.
Bilbo cache la découverte de l'Anneau pour ne pas gâcher son « petit effet » et Gandalf ne doit pas tout à fait être dupe de tout ça et doit soupçonner Bilbo de lui cacher une partie de la Vérité. Mais que Bibo trouve un anneau de pouvoir par hasard et que celui-ci soit l'unique n'était certes pas prévisible !
Ancalimë, Nimrodel & Eleglin.
Les Wargs et les Aigles : un exemple de différence entre Bilbo et le SdA
A propos de Bilbo, on a assez peu parlé du fait que l'histoire ne se passe pas sur la « Terre du Milieu », comme on l'entend au sens du Seigneur des Anneaux, et donc beaucoup de choses diffèrent entre ces deux univers. Ainsi il a fallu une seconde édition à Bilbo pour faire coïncider des évènements et idées.
Pour les races et personnages en présence, c'est un peu pareil
: le fait que Bilbo se passe sur Terre et le SdA en
Terre du Milieu a forcé Tolkien à relier les deux, et il
a réussi cette entreprise sans trop de décalages. Toutefois,
nous pouvons relever certaines différences notamment au niveau
des deux espèces présentées ci-dessous : les Wargs et les
Gobelins.
Les Loups/Wargs : Le seul point en commun entre les "spécimens" dans
les deux ouvrages est précisément le nom "warg".
Parce que, à part ça, les uns sont décrits comme
des loups au sens commun du terme, les autres sont douées d'intelligence,
de la parole, et ont d'horribles yeux rouges. Dans le SdA,
ils sont plus décrits comme des "loups communs" remplissant
parfois occasionnellement la fonction de monture et ils sont beaucoup
plus terrifiants et "sérieux" ; ils cadrent mieux à l'univers
de la Terre du Milieu.
Les Aigles : Dans Bilbo, les Aigles n'ont
pas cet aspect presque divin qu'ils semblent avoir dans le SdA :
il existe ici des races presque mauvaises, il sont plus "accessibles",
plus "animaux" et puis plus flous aussi. Dans le SdA,
ils sont extrêmement puissants, ils ne sont présents que pour
des actions importantes d'annonciation ou pour sauver Gandalf, et jouent
le rôle de deux ex machina. Bref, une véritable présence
des Valar en Terre du Milieu et puis une présence plutôt
chrétienne. Bref, les Aigles de Bilbo sont plus "animaux" et
ceux du SdA plus "divins"...
Forfirith
Comparaison entre le Gandalf de Bilbo et le Gandalf du Seigneur des Anneaux
De même que pour les races, on peut aussi s'intéresser aux personnages des deux ouvrages. En ce qui concerne Gandalf, on peut relever un certain nombre de divergences entre les deux versions : celle de Bilbo et celle du SdA.
Le Gandalf de Bilbo est un véritable "mage" de
conte pour enfants. Retrouve t-on de véritables caractéristiques
des personnages de la Terre du Milieu ? Même si il y a des références
au Conseil ou à Dol Guldur qui nous paraissent évidentes à nous,
lecteurs du SdA, elles sont assez floues
en général, de sorte que ce Gandalf s'apparente à n'importe
quel magicien de contes de fées. Il a une "baguette",
lance des sorts, des boules de feu, des éclairs magiques, fait
des feux d'artifices...
Le Gandalf du SdA a
juste gardé l'aspect des feux d'artifices. Dans le SdA,
c'est un Istar, un envoyé des Valar, un émissaire chargé de
combattre Sauron et non un simple mage errant.
Toutefois, lancer des sorts pour se tirer facilement d'affaire est bien
moins séduisant que de se tirer d'une situation périlleuse
par la ruse et le courage. C'est la difficulté de l'entreprise
qui fait tout le charme d'une mission. Et même là, la maîtrise
du feu ne permet pas à Gandalf de se tirer d'affaire. Au contraire
! C'est l'intervention des Aigles qui renversera la situation, comme
un deus ex machina.
Si dans Bilbo, Gandalf utilise ses pouvoirs, ça
ne le sort jamais d'ennuis. C'est une aide, mais la solution vient toujours
d'une autre façon. C'est toujours le même principe donc
: pas trop de magie mais un peu plus quand même, car on est dans
un conte et que le SdA est
destiné à un public plus adulte. De plus, dans le SdA,
le côté « Mage » s'efface un peu pour laisser
place au côté « Mentor » et il est possible
que Tolkien ait voulu minimiser l'impact des pouvoirs magiques de ses
personnages dans sa Mythologie.
En effet, dans le SdA,
les pouvoirs de Gandalf sont surnaturels car c'est un personnage créé par
l'Unique mais ils n'ont rien à voir avec la magie.
Forfirith & Eleglin
Pour approfondir cette lecture...
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- Sujet
de lecture du Chapitre 6
Sont développés sur ce sujet d'autres points intéressants tels que :- L'Anneau exerce t-il déjà une influence sur Bilbo ?
Bonne lecture !
© Wyatt