Lai pour Éowyn
Blonde rivière, sur ta silhouette coule
le trésor.
Frêle comme le pétale, dure comme l'acier;
Fragile comme le printemps, courageuse comme le combattant.
Fière princesse, de ta mémoire hante le Chateau d'Or.
Autour de toi se dressent les murailles de ton désarroi,
Infranchissables?!
Froideur née de la crainte et du chagrin.
En toi se blessent les élans grandissants de ton cœur,
Immuables?!
Aigreur née de l'ignorance et de la complaisance des tiens.
Vierge du Bouclier du Rohan, délaisse le lugubre linceul!
Belle dame ceint d'argent, dévoile ton armure flamboyante;
Haute, lève ton fourreau, la prophétie est tienne.
Noble guerrière vêtue de brillant, trépasse sa magie
assaillante;
Digne, éxécute ta sentence, la gloire est tienne.
Déposé, le noir souffle maléfique sur ton âme
détruite;
Fille de rois, éleve l'honneur de tes pères par ton glaive,
ignore le funeste suaire.
Reposée, la bienveillante main guérisseuse sur ton corps
meurtri;
Demoiselle de Meduseld, victorieuse héritière, accepte
la déception de l'amour amer.
Pour toi, aimée du prince d'Ithilien, s'élèvent
les louanges de ton peuple sous ton ciel resplendissant d'un bonheur
au doux parfum.
Pour toi magnifique Éowyn du Rohan, résonnent le mélodieux
chant de tes enfants, à l'ombre de la bannière de ta gloire
d'antan.
***Ilmarë***
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© Lee